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Rencontre avec Romuald Vincent, fondateur Maison Dame de Pique

Rencontre avec Romuald Vincent, fondateur Maison Dame de Pique

“La tentation est une épine” 

C’est dans les bois de Saint-Brice, au milieu des plantes sauvages que tout a commencé. Suite au décès de son grand-père, Romuald Vincent a créé la maison Dame de Pique afin de faire valoir la maîtrise d’une tradition familiale. Plus récemment, en alliant créativité et innovation, cet architecte de formation a développé Djin, le premier spiritueux sans alcool français, venu répondre à une demande de boissons non alcoolisées.

Une histoire et un savoir-faire que nous avons voulu connaître. Pour ce faire, quoi de mieux que de partir à la rencontre de Romuald ? Une rencontre qui s’est accompagnée d’une dégustation dans une cave bordelaise, en toute intimité.

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Pourquoi avoir arrêté votre métier d’architecte pour vous consacrer à l’univers des spiritueux ?

Romuald Vincent: Les spiritueux faisaient partie des mes nombreux projets, mais c’est suite à la mort de mon grand-père que j’ai voulu faire connaître son savoir-faire. J’ai donc relancé sa production de vins fortifiés qui se faisait dans la ferme familiale à Saint-Brice en Charente. Je l’ai baptisée Dame de Pique, et j’ai souhaité la faire connaître en dehors de notre village, à plus grande échelle. À Paris j’ai pu constater l’émergence des bars à cocktails, avec cette idée de proposer des produits différents. C’est par le biais de rencontres et d’échanges que j’ai pu répondre à certaines interrogations, qui ciblaient la création de cocktails.

De ce fait, après Dame de Pique, j’ai lancé une toute nouvelle production de vermouths artisanale, que j’ai baptisé l’Elixir de la dame, en hommage à l’abbaye de Chartes, où les moines produisaient leur vin médicinal.

Des produits qui puisent leur empreinte dans la nature et l’histoire qu’elle nous raconte. C’est justement cette histoire, qui fait toute le différence.

« Dame de Pique », le nom que vous avez donné à la production de votre grand- père, provient d’une légende qu’il vous racontait quand vous étiez enfant… pouvez- vous, à votre tour, nous la raconter ?

R.V: Cette histoire fait référence à une dame qui se serait noyée dans les étangs, près du bois là où se situait la zone de récolte. Notre grand-père nous disait qu’elle hantait le secteur pour que nous n’allions pas nous y balader (et ça marchait !).
La plante, la veine d’épine noire étant sa principale composante, c’était pour moi une belle façon de faire un clin d’oeil à cette légende.

Voyez-vous un ou des points communs entre votre ancienne profession et votre activité actuelle ?

R.V: On pense qu’être architecte, c’est uniquement construire des maisons. Alors que l’intérêt du métier, c’est de créer un projet. Il faut mettre en lien des éléments qui n’ont parfois rien à voir les uns avec les autres, cela permet d’accéder à de nombreuses possibilités, d’élargir sa prise de vue. Je dirais donc qu’aujourd’hui je retrouve cette démarche de création de projet. La seule différence c’est que désormais, je ne travaille plus sur une maison physique, mais sur une maison spirituelle.

D’où vous est venue l’idée de créer Djin ?

R.V: Djin est le résultat d’un échange avec un ami barman, qui se plaignait de ne pas avoir assez d’alternatives aux spiritueux pour les consommateurs qui souhaitaient du sans-alcool. En effet, entre les jus de fruits et le sucré, le choix restait limité, c’est là que je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire émerger.

Le défi lancé, j’ai passé un an à développer le projet et le produit a été créé il y a un an et demi maintenant. Djin est donc devenu le premier spiritueux français sans alcool.
J’ai eu beaucoup de demandes sur Paris, et, ces derniers mois j’ai fait appel à un distributeur national pour le commercialiser.

Djin a reçu 3 médailles : en France ; en Chine ; aux États-Unis.

La Dame de Pique 2 min
Rencontre avec Delphine, fondatrice de la cave « Emile et Marguerite »

Rencontre avec Delphine, fondatrice de la cave « Emile et Marguerite »

Créée par Delphine et Thomas il y a 3 ans, Émile & Marguerite agit sur le commerce de spiritueux et d’alcool en plein centre-ville de Bordeaux.

Seul caviste national dans son domaine, l’entreprise s’est insérée dans un marché de niche avec une large gamme de produits, soit plus de 370 références différentes. L’entreprise est spécialisée dans son domaine.

Qui est Émile & Marguerite ? Pourquoi ce nom ?

Delphine: Insérée dans une catégorie de niche, notre cave Émile & Marguerite agit sur le commerce de spiritueux et d’alcools. Chez nous vous retrouverez un large panel de produits, du Whisky au Rhum en passant par le Gin, le Cognac, l’Armagnac, et le Calvados. De plus vous trouverez une ligne de produits issus de l’agriculture biologique.

Pour le choix du nom de notre structure, nous voulions mettre en avant la « French touch », c’est pour cela que nous avons choisi deux prénoms typiques français, les grands-parents de Thomas.

Où se situe Émile & Marguerite ? Est-ce un lieu stratégique pour vous et votre entreprise ?

Delphine: Notre boutique se situe 13 rue du Parlement Saint-Pierre à Bordeaux, dans le centre historique de la ville. Lorsque vous rentrez dans notre boutique, vous trouvez tout le charme d’un lieu typique bordelais avec de la pierre apparente.

Ce lieu est bien évidemment stratégique, puisque les résidents bordelais peuvent accéder facilement à notre boutique, ainsi que le touriste, qui au gré de sa balade bordelaise, arpentera notre rue qui se trouve entre 2 places majeures .

Sur quel média peut-on vous contacter ? Possédez- vous des réseaux sociaux ou une page de blog ?

Delphine: Bien évidemment, pour subvenir et répondre rapidement au mieux et au plus vite à nos clients. Emile & Marguerite est présente sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram. Sur nos réseaux sociaux, vous pouvez voir des mini-reportages, des recettes effectuées avec des barmans bordelais.

Nous ajoutons régulièrement la présentation des produits que nous vendons à la boutique.  Récemment; nous avons ajouté le conseil téléphonique, nécessaire durant cette période de confinement.

Grâce à la disponibilité de ce service, cette nouvelle méthode permet aux clients d’obtenir des informations complémentaires sur nos produits.

Emile est le wikipédia de notre binome, passionné de spiritueux…Moi, Marguerite, autodidacte depuis toujours, j’aime ce qui est fait avec passion mais il faut que ça dépote.

Vous avez construit votre entreprise sur la vente d’articles issus du savoir-faire français. En quoi votre entreprise est-elle différente des autres ?

Delphine: Depuis 3 ans, nous avons construit Émile & Marguerite sur la base des rencontres avec les producteurs de spiritueux pour apprendre sur les techniques de production. Nous expliquons leurs origines (le processus de fabrication, l origine historique , le mode de consommation ) et leurs labélisations AOC.

Nous connaissons bien tous nos producteurs et partageons leurs histoires. Dans notre domaine, nous n’avons pas de concurrence directe puisque nous sommes le seul caviste à proposer cette diversification unique en France.

D’où̀ provient la majorité de vos clients ?

Delphine: Notre clientèle est jeune, entre 25 et 40 ans. L’été, en période normale, notre clientèle est constituée de 70 % de touristes étrangés.

Contrairement aux français qui pencheront leur choix vers un whisky, ils vont tester d’autres alcools tel que le Gin. Ils diversiefiront leurs choix et seront plus à l’écoute de tester de nouveaux produits. L’ ADN de notre activité est de retranscrire un discours juste et authentique du savoir-faire des producteurs de nos régions.

Notre clientèle est constituée également de professionnels, comme les restaurateurs, souhaitant avoir des spiritueux de qualités et identitaires sur leurs cartes.

Rappelez-vous de votre première vente ? Est-il le produit le plus vendu aujourd’hui ?

Delphine: Bien sûr, je me rappelle ma première vente. Il s’agissait d’un whisky Villanova. Cette vente a été et reste très importante pour moi, car elle représente le début de notre boutique. En revanche ce n’est pas le produit le plus vendu aujourd’hui.

Mon expertise et ma propre éducation ont évolué, nous avons affiné notre sélection en cave , le client se laisse désormais embarquer sur la découverte de spiritueux jusqu’à ce jour inconnu à ses yeux et son palais. Désormais, ils se tournent vers des produits qu’ils n’ont pas l’habitude de consommer, en quelque sorte vers l’inconnu.

Quel est l’effectif de votre structure ? Y aurait-il des compétences importantes manquantes dans votre entreprise ?

Delphine: Je suis seule salariée de l’entreprise jusqu’au mois de Juillet. A partir de ce moment je vais avoir un alternant au magasin, qui va s’occuper de la communication digitale, mais aussi toute l’organisation au sein du magasin.

Je prends aussi régulièrement des stagiaires qui proviennent de la MFR (Maison Familiale Furale) de Vayres. Le but est d’apporter un nouveau regard sur l’entreprise, tout en gardant une liberté et de l’autonomie lors de la prise de décision.

Quelles sont vos qualifications pour exercer ce métier de revendeur de spiritueux ? Quelles sont vos 3 qualités et vos 3 défauts ?

Delphine: Dans mon cas, j’exerce cette activité sans aucune qualification ni diplôme spécifique. Au fil des rencontres avec les producteurs j’ai appris le métier, ce qui fait de moi une passionnée. il y a certaines qualités qui sont indispensables et qui peuvent aider à combler le manque d expérience.

Je dirais donc que mes 3 qualités sont : passionnée , dégourdie et humainement ambitieuse. Concernant mes défauts, je suis bordélique…. je m’enflamme sur plusieurs projets….je suis tête en l’air aussi… un vrai cadeau !!

Enfin, que pensez-vous de la situation actuelle liée à la crise sanitaire ?

Delphine: Je pense que cette situation a permis, aux commerces de proximité, de nous remettre en question.
Évidemment nos services ont été impactés par cette crise sanitaire, qui nous a demandé énormément d’énergie et nous avons apporté des solutions pour subvenir aux nouveaux besoins de nos clients.

Emile & Marguerite effectue désormais des ventes et du conseil  par téléphone et sur le site internet.

Quels que soient vos questions et besoins, Delphine est à votre écoute.

Ouvert du mardi au samedi de 11 h à 19 h, Émile & Marguerite est disponible même pendant la période de confinement. Au fil du temps l’entreprise bordelaise ne cesse de se développer et de se professionnaliser pour apporter le meilleur.